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[^]  Timbre-poste : proposition de définition

TIMBRE ou TIMBRE-POSTE n.m. (plur. des timbres-poste) :
Figurine pouvant matérialiser sur un objet le pré-paiement de son transport et directement utilisable par l'expéditeur.

Cette définition ne décrit pas à quoi ressemble un timbre-poste mais sa fonction ! Définir l'apparence d'un timbre-poste condamne à être imprécis, toute définition prenant ce parti est condamnée à devoir souffrir des exceptions vu la variété des tailles, des formes et des techniques de fabrication, sans compter les évolutions futures !

Malgré tout, j'utilise le terme figurine dans l'acception d'une représentation en deux dimensions. Même si on peut soulever des exceptions (timbres gaufrés en particulier, ou même relief de l'impression en taille-douce), il n'en reste pas moins que le rapport entre l'épaisseur d'un timbre et sa largeur ou sa longueur est faible. D'ailleurs le concept même de deux dimensions n'existe pas dans la réalité, c'est juste un moyen de définir un objet essentiellement plat.

Il est impossible de donner la liste des objets pouvant voyager par la poste à moins de renoncer à l'exhaustivité, mais on peut citer : lettres, cartes postales, cartes lettres, papiers pliés, colis, ...

L'important est la possibilité, en effet un timbre peut servir à d'autres usages plus ou moins liés à l'acheminement d'objets : assurance du transport (recommandation, valeurs déclarées), suivi (accusé de réception, nouveau service "suivi"), contre-remboursement, changement d'adresse, abonnement aux nouveautés philatéliques, services bancaires, ... Sans compter certains timbres qui avaient un usage aussi bien fiscal que postal (les "Postage & Revenue"). Mais s'il ne peut pas servir à l'affranchissement d'un objet, ce n'est pas un timbre-poste.

A noter aussi qu'un timbre a pu ne par servir effectivement à payer le transport d'un objet : c'est le cas des neufs. Il n'en reste pas moins un timbre (encore que les premiers philatélistes ne cherchaient que les oblitérés).

On ne peut pas donner un statut unique à l'émetteur de timbres-poste : même si la plupart de ces organismes sont des administrations, ce n'est pas toujours le cas (en particulier pour les premières émissions) et la fin prévue du monopole (au niveau de l'union européenne tout au moins) sur le transport du courrier annonce une concurrence encore accrue entre postes publiques et transporteurs privées.

Cette définition s'inspire de la définition d'un entier postal par le Docteur Joany : "Imprimé émis par l'administration des Postes, ayant une valeur fiduciaire et directement utilisable par l'usager".

Ce "directement utilisable par l'expéditeur" est important, il permet d'exclure tous les moyens d'affranchissement qui ne sont pas des timbres : empreintes de machines à affranchir, étiquettes de guichet, ... Le timbre-poste est un moyen d'affranchir, mais tout moyen d'affranchissement n'est pas un timbre-poste. A noter qu'une des (nombreuses) propositions précédentes spécifiait "directement utilisable par l'usager", ce qui avait une connotation tournée vers les services publics.

[^]  Timbre-poste : Définitions dans les dictionnaires

Dictionnaire Universel Francophone (Hachette) :
TIMBRE ou TIMBRE-POSTE n.m. (plur. des timbres-poste) :
Petite vignette servant à affranchir les lettres et les paquets confiés à la poste.

Cette définition écarte les entiers postaux, de plus la "petite" vignette peut se révéler assez grande (même si le format "timbre-poste" est une expression commune, par exemple pour les vidéos sur internet !). Elle restreint la liste des objets postaux aux lettres et paquets.

Larousse :
TIMBRE ou TIMBRE-POSTE n.m. (pl. timbres-poste) :
Vignette adhésive, de valeur conventionnelle, émise par une administration postale et destinée à affranchir les envois confiés à la poste.

Comme précédemment, on écarte les entiers postaux, on impose l'adhésif (au début, certains timbres n'étaient pas gommés et il fallait utiliser de la colle).

La mention d'une valeur conventionnelle est une bonne chose même si ce n'est plus tout à fait juste : en effet certains timbres (sans valeur faciale indiquée) sont davantage définis par rapport au service qu'ils assurent (affranchir la lettre intérieure urgente) plutôt que par leur faciale qui existe cependant mais évolue dans le temps (le TVP Marianne Briat matérialise selon le tarif 2,50 francs, 2,80 francs, 3,00 francs, 0,46 euros, 0,50 euros, 0,53 euros, ...)

Toutes les Postes ne sont pas des administrations, ce sont parfois des entreprises publiques ou privées.

Dictionnaire philatélique & postal de l'Académie de philatélie et de l'Académie Européenne d'Études philatéliques et postales :
TIMBRE-POSTE :
Vignette émise par l'administration des Postes, possédant une valeur fiduciaire permettant, par son apposition sur un document, le paiement des taxes dues au service postal. Les timbres-poste se présentent sous différents aspects.

La référence, elle a cependant 2 inconvénients à mon avis :

  1. Elle ne porte que sur les timbres mobiles et exclus les entiers postaux ;
  2. Elle impose que l'émetteur soit une administration.
CORRECTIF

Un lecteur disposant du Dictionnaire en question m'apporte deux précisions (elles se trouvent dans la présentation), il faut avouer que je n'ai pas lu ce dictionnaire qui manque dans ma blibliothèque :

  1. les entiers postaux sont bien des timbres-poste (après tout, vignette ne désigne pas forcémment une étiquette mobile, elle peut désigner l'impression d'un dessin en entête d'un document) ;
  2. le terme administration est une simplification, il ne désigne pas nécessairement un service de la fonction publique. À mon avis la référence à la valeur fiduciaire (et donc à une garantie de l'État) implique quand même qu'il s'agisse d'une administration.

il reste que la définition prise isolément prête à confusion !

Je pense également que la notion de service postal est trop vague (par exemple elle peut désigner des services financiers, je ne pense pas qu'un timbre ayant uniquement cet usage soit un timbre-poste). Il faut aussi que le timbre-poste puisse servir sur l'envoi lui-même.

[^]  Timbre-poste : la vraie définition ?

TIMBRE ou TIMBRE-POSTE n.m. (plur. des timbres-poste) :
Document ayant un numéro dans les catalogues de timbres-poste.

Avec sa conséquence (un emplacement dans les albums préimprimés), c'est sans doute la définition à laquelle adhère la plupart des philatélistes. Par exemple, L'argument « coté dans le catalogue » permet par exemple de mieux vendre les blocs souvenirs (avec une vignette dentelée) émis par la CNEP (chambre des négociants et experts en philatélie).

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